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Chiner des pépites d’occasion, nos conseils [Interview]

Chiner des pépites d’occasion permet d’avoir un intérieur unique et tendance ! Mais comment bien s’y prendre ? Anne, décoratrice d’intérieur et chineuse addict, vous donne ses précieux conseils !

Pour commencer, quel est pour vous le conseil numéro 1 quand on chine des pépites d’occasion ? 

Ne jamais partir avec une idée précise, et se donner une limite de budget à ne pas dépasser. Ne pas avoir peur de se lever tôt pour faire les plus belles trouvailles dans les vides greniers et brocantes, partir léger avec un sac à dos, de la monnaie et de bonnes baskets. Consulter les sites qui répertoris les évènements à venir (brocabrac.fr, vide-greniers.org).

Quel est votre parcours, comment êtes-vous devenu décoratrice d’intérieur ? 

Je suis autodidacte, j’ai commencé par un petit compte insta qui a vite pris de l’ampleur, j’avais pas mal de demande de conseils pour des coaching déco, sur la rénovation de meubles et sur les trésors que je dénichais à droite à gauche.

Alors un jour j’ai tout plaqué pour en faire mon activité à 100%. Aujourd’hui 90% de mon activité est dédié à la chine et la restauration de meubles anciens que je propose à la vente sur mon broc-shop. Je propose également des coachings déco.

Je suis donc devenue décoratrice et chineuse sur le tard en me formant moi-même, j’avais intégré une école d’art appliqué à distance qui ne m’a pas satisfaite ni apporté les réponses à mes interrogations, je me suis donc formée seule, et je crois que pour exercer ce métier, certaines connaissances techniques sont indispensable, mais il y une énorme part de sensibilité et curiosité à avoir et que l’on ne nous apprend pas sur les bancs de l’école.

En cette période particulière (cf : covid19) , comment trouver une alternative aux brocantes, vide-grenier pour pouvoir chiner des pépites d’occasion ? 

Oui, c’est très dur depuis quelques mois de chiner librement, j’arpente donc les sites de secondes main, j’ai des alertes partout, et entre 2 déconfinements, les ressourceries locales et emmaus sont des mines d’or.

Chiner permet d’avoir un intérieur vintage et unique. Quel est pour vous le MUST HAVE à chiner d’occasion ?

Je crois que le must have, c’est le meuble de métier, ces vieux meubles truffés de tiroirs, de poignées anciennes sont magiques.

Des meubles massifs, intemporels, qui racontent une histoire. Ces meubles vous suivront partout et se transmettront de générations en générations.

Crédits photo : @Moncoinvintage

Que répondez-vous à la perpétuelle question “Comment être sûr du prix d’un article d’occasion ?” 

Je réponds il n’y a pas de règle…Quand on chine, c’est au coup de cœur, de se dire combien je serais prêt à mettre dans tel ou tel objet. J’ai acheté des objets absolument pourris des fortunes qui ne les valaient pas mais que je ne pouvais pas laisser filer. 

Et inversement, j’ai fait des affaires incroyables sur des pépites qui valaient 100 fois ce que je les ai payé. Pour moi lorsque l’on chine on achète pas de l’ « occasion », on achète une histoire, une âme, une authenticité.

Selon chiner ce n’est pas faire de bonnes affaires c’est avant tout pour redonner vie à des objets, laisser entrer chez soi un peu d’histoire et de singularité.

Je préfère payer 500€ une armoire parisienne ancienne plutôt que la même neuve chez maisons du monde. Et pourtant elle est ancienne, à des traces du temps, quelques accros mais quel bonheur d’avoir un meuble unique que l’on ne voit pas dans tous les intérieurs.

Quels sont vos conseils pour intégrer un élément chiné dans un intérieur moderne ?

Surtout il ne faut pas trop d’éléments chinés parce qu’on peut vite avoir l’impression de vivre dans une brocante, je pense qu’il ne faut pas trop se poser de question et suivre son instinct, j’aime personnellement rester dans les mêmes tonalités de couleurs, je n’imagine pas chiner des pièces vintages flashy dans ma déco un brin campagne et slow. C’est du bon sens. 

Il faut garder un fil conducteur en déco, raconter une histoire, il ne faut pas non plus s’arrêter au 1er aspect d’un objet, mais voir son potentiel, sa forme générale et en quoi il peut apporter quelque chose. 

Ne pas avoir peur de mixer très contemporain voir pièce de designer et très rustique, au contraire ces « accidents » de style peuvent être très pertinents et faire la différence. Le maitre mot selon moi est la cohérence de l’ensemble.

Pour finir, votre intérieur regorge de pépite vintage, laquelle est votre préférée ? (vous pouvez joindre une photo pour l’article) 

Mon meuble chiné préféré est mon meuble d’imprimerie !

Crédits photo : @Moncoinvintage

J’ai mis du temps à trouver le bon, alors quand j’ai enfin déniché mon précieux, je n’ai pas hésité à parcourir plus de 200km pour aller le chercher. Il était dans un état impeccable et nous avons seulement passé beaucoup de temps à le nettoyer, 36 tiroirs d’imprimerie à dépoussiérer. Poignées, porte étiquettes et étiquettes d’origines.

Nous lui avons conservé sa fonction d’origine et avons donc foultitude de tiroirs parfaitement inexploitables mais tellement décoratifs.

Bref, celui qui ne me quittera jamais.

Anne Le Sinq 0625583455

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Site internet : www.moncoinvintage.fr